Mise au point sur l’efficacité de la Stimulation Magnétique Transcrânienne (SMT)

, par  Véronique R. , popularité : 3%

La vrai question est : Est-ce que la stimulation magnétique transcrânienne (SMT) est utile dans le traitement des personnes atteintes de schizophrénie ?
Des études sont actuellement en cours. Une étude de 2015 ne permet pas de conclure de façon catégorique malgré l’espoir permis sur ce type de traitement.

Qu’est-ce que la Stimulation Magnétique Transcrânienne ?

La stimulation magnétique transcrânienne est une thérapie relativement nouvelle et sophistiquée administrée par un appareil. La SMT implique l’application d’un fort champ magnétique à la surface du cuir chevelu. L’appareil de SMT envoie de fortes et très brèves impulsions magnétiques qui stimulent le cerveau et son réseau de neurones. La SMT est une technique relativement indolore et non invasive qui stimule certaines parties du cerveau (le cortex cérébral). Il a été montré que l’activité cérébrale diffère chez les patients atteints de schizophrénie par rapport aux autres personnes.

Les personnes atteintes de schizophrénie ont souvent des symptômes tels que le fait d’entendre des voix ou de voir des choses (hallucinations) qui ne répondent pas entièrement aux médicaments. La SMT a été proposée comme un nouveau traitement pour les personnes souffrant de schizophrénie, en particulier celles qui présentent des hallucinations auditives persistantes. Les médicaments antipsychotiques ont souvent également des effets secondaires invalidants, tels que la prise de poids, l’apathie ou le manque de dynanisme et des tremblements. La SMT pourrait être un traitement alternatif pour des personnes qui ne s’en sortent pas bien avec les médicaments ordinaires.


Description des études

© Flickr CC by-nc-nd

Une recherche d’essais a été menée en 2013 et 41 études contrôlées randomisées sont désormais incluses dans cette revue. Les études incluaient des patients présentant un diagnostic de schizophrénie et les participants y étaient randomisés pour recevoir soit une SMT temporopariétale , une SMT préfrontale, une SMT simulée ou des soins standards.


Conclusions des auteurs :

Sur la base de cette revue, il n’existe pas suffisamment de preuves pour soutenir ou réfuter l’utilisation de la SMT pour traiter des symptômes de la schizophrénie. Bien que certains éléments de preuve suggèrent que la SMT, en particulier la SMT temporopariétale , pourrait améliorer certains symptômes (tels que les hallucinations auditives et les symptômes positifs de la schizophrénie) par rapport à un traitement de SMT simulée, les résultats n’étaient pas suffisamment solides pour être formels au regard des mesures d’évaluation utilisées. Il n’y avait pas suffisamment de preuves permettant de suggérer un bénéfice supplémentaire de la SMT utilisée en tant que traitement d’appoint aux médicaments antipsychotiques.

La qualité globale des preuves a été jugée comme très faible en raison du risque de biais, s’accompagnant d’une imprécision des estimations en raison du nombre relativement faible de participants dans les études. D’où la nécessité de prendre en compte cela pour améliorer la qualité des procédures des essais, ainsi que la qualité de consignation des essais de SMT en cours et futurs afin de faciliter l’exactitude des futurs jugements de l’évaluation du risque de biais. Les différences dans les techniques de SMT tenant à l’intensité de la stimulation, sa durée, aux zones cérébrales stimulées et aux variations dans la conception des SMT simulées ont contribué à l’hétérogénéité des résultats et ont limité l’interprétation et l’applicabilité des résultats. En outre, les essais ont évalué leurs critères de jugement avec diverses échelles et les données utilisables étaient limitées. Par conséquent, afin de mieux évaluer les effets du traitement de la SMT chez les personnes atteintes de schizophrénie, nous sommes favorables à l’utilisation de protocoles et de critères de jugement standardisés .

Annonces

  • Dons Paypal



  • Facebook
  • Mieux vivre avec la schizophrénie avec les TCC

  • Newsletter


Brèves Toutes les brèves