Depuis plus de 30 ans, c’est cette parole qui est au cœur de l’approche du « 388 Saint-Vallier », qui traite de jeunes adultes psychotiques par la psychanalyse. Une démarche à contre-pied des traitements psychiatriques traditionnels, qui attire l’attention de spécialistes de nombreux pays.
Ils étaient plus de 200 réunis à Québec , venus des États-Unis, de France, du Japon et d’ailleurs partager l’expérience de cette clinique « pas comme les autres », ce qui lui vaut d’ailleurs des tensions administratives avec les autorités de la santé depuis quelques années.
Contrairement à la psychiatrie hospitalière, le 388 mise sur la personne psychotique elle-même pour trouver le chemin de la libération, plutôt que sur la médication. Une démarche longue et difficile, mais qui permet une transformation en profondeur de l’individu, et pas seulement un soulagement temporaire des symptômes, selon les témoignages « d’anciens » entendus hier.
L’un raconte avoir vécu 15 hospitalisations de trois à quatre mois en l’espace de huit ans avant que les spécialistes du 388 lui redonnent le contrôle de sa vie. Un autre, ancien professeur « tombé sur le BS », a mis 10 ans avant d’émerger et de se retrouver aujourd’hui intervenant en santé mentale.
Le 388 Saint-Vallier à Québec
Certains vont au 388 parce qu’ils ont vécu « l’horreur » dans un hôpital psychiatrique, mis sous contention, privés de leurs droits pendant des semaines ; certains, parce que l’approche pharmacologique n’a rien donné ; d’autres, enfin, parce qu’ils n‘ont pas été écoutés par les psychiatres.
Comme cet homme qui entendait des voix, à qui le médecin disait : « Occupe-toi pas de ça, écoute-les pas. » « Si je ne peux pas approcher les voix, les affronter, alors que c’est le symptôme, je vais toujours revenir à l’hôpital », dit-il.
Certains des psychanalystes du 388 sont aussi psychiatres. C’est le cas de la Dre Danielle Bergeron, directrice de la clinique, qui pratique également au centre hospitalier Robert-Giffard. Bien que le centre prône d’autres pratiques, il n’est pas coupé de la psychiatrie, expliquait cette semaine le président du congrès, l’anthropologue Yvan Simonis.
Le 388 est géré par un organisme sans but lucratif, le GIFRIC (Groupe interdisciplinaire freudien de recherches et d’interventions cliniques et culturelles). Pour en savoir plus : www.gifric.com.
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Bonsoir, Une approche qui existe déjà à Québec.
Depuis plus de 30 ans, c’est cette parole qui est au cœur de l’approche du « 388 Saint-Vallier », qui traite de jeunes adultes psychotiques par la psychanalyse. Une démarche à contre-pied des traitements psychiatriques traditionnels, qui attire l’attention de spécialistes de nombreux pays.
Ils étaient plus de 200 réunis à Québec , venus des États-Unis, de France, du Japon et d’ailleurs partager l’expérience de cette clinique « pas comme les autres », ce qui lui vaut d’ailleurs des tensions administratives avec les autorités de la santé depuis quelques années.
Contrairement à la psychiatrie hospitalière, le 388 mise sur la personne psychotique elle-même pour trouver le chemin de la libération, plutôt que sur la médication. Une démarche longue et difficile, mais qui permet une transformation en profondeur de l’individu, et pas seulement un soulagement temporaire des symptômes, selon les témoignages « d’anciens » entendus hier.
L’un raconte avoir vécu 15 hospitalisations de trois à quatre mois en l’espace de huit ans avant que les spécialistes du 388 lui redonnent le contrôle de sa vie. Un autre, ancien professeur « tombé sur le BS », a mis 10 ans avant d’émerger et de se retrouver aujourd’hui intervenant en santé mentale.
Le 388 Saint-Vallier à Québec
Certains vont au 388 parce qu’ils ont vécu « l’horreur » dans un hôpital psychiatrique, mis sous contention, privés de leurs droits pendant des semaines ; certains, parce que l’approche pharmacologique n’a rien donné ; d’autres, enfin, parce qu’ils n‘ont pas été écoutés par les psychiatres.
Comme cet homme qui entendait des voix, à qui le médecin disait : « Occupe-toi pas de ça, écoute-les pas. » « Si je ne peux pas approcher les voix, les affronter, alors que c’est le symptôme, je vais toujours revenir à l’hôpital », dit-il.
Certains des psychanalystes du 388 sont aussi psychiatres. C’est le cas de la Dre Danielle Bergeron, directrice de la clinique, qui pratique également au centre hospitalier Robert-Giffard. Bien que le centre prône d’autres pratiques, il n’est pas coupé de la psychiatrie, expliquait cette semaine le président du congrès, l’anthropologue Yvan Simonis.
Le 388 est géré par un organisme sans but lucratif, le GIFRIC (Groupe interdisciplinaire freudien de recherches et d’interventions cliniques et culturelles). Pour en savoir plus : www.gifric.com.