Idées reçues sur les maladies mentales

, par  Véronique R. , popularité : 4%

Une idée reçue est une croyance qui constitue la bibliothèque de nos schémas de pensées. Pas toujours fausse mais jamais éprouvée, elle permet de classer nos idées. Les idées reçues sont construites et transmises par l’environnement familial, social, culturel et l’histoire de chaque individu.
Une idée reçue (le mythe) est d’autant plus acceptée et adoptée par chacun qu’elle convient à notre système de pensée et reste conforme à nos dispositions en nous offrant une réponse simple à des questions complexes. Elle répond à une stimulation émotionnelle et non intellectuelle.
Le domaine de la psychiatrie et de la santé mentale inspire de nombreuses fausses croyances, de nombreux mythes, qu’il convient de confronter à la réalité. En voici quelques exemples.

Idée reçue
« Les problèmes de santé mentale ne me concernent pas »

Réalités
- Les troubles mentaux concernent près d’1 personne sur 4.
- Aucune famille n’est à l’abri d’un trouble mental (dépression, anxiétés, addictions,
schizophrénie, anorexie...).
- En France, 1,4 million de personnes sont suivies par les services de psychiatrie publique.


Idée reçues
« Maladie mentale, handicap mental, retard mental, déficience mentale :
c’est la même chose »

Réalités
Les maladies mentales entraînent des changements dans la manière de penser, l’humeur et les comportements. Le niveau intellectuel des personnes varie comme dans l’ensemble de la population.
Contrairement au retard mental et au handicap mental, les maladies mentales ne limitent pas le fonctionnement intellectuel.


Idée reçue
« Les personnes qui vivent avec des maladies mentales ne peuvent pas travailler. »

Réalités
Elles le peuvent, mais on leur en donne peu l’opportunité : le taux de chômage des personnes reconnues handicapées par les Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) est de plus du double de celui de l’ensemble des personnes de 15 à 64 ans.


Idée reçue
« Les schizophrènes sont dangereux et violents. Ils tuent souvent des gens. »

Réalités
Moins de 1% des crimes sont commis par des personnes atteintes de troubles graves de santé mentale.
Aucune corrélation entre diagnostic psychiatrique et passage à l’acte violent n’a été scientifiquement prouvée.
Il existe des facteurs de risques passage à l’acte violent : alcool, toxicomanie, isolement social, rupture de la continuité des soins cumulés augmentent les risques.

.. par contre :
Un patient suivi en psychiatrie a 12 fois plus de risque d’être victime d’un crime violent que la population générale…
…Et 140 fois plus de risque d’être victime de vols
Environ 90% des suicides sont associés avec des troubles psychiques (dépression majeure, troubles bipolaires, troubles schizophréniques…).

Les patients suivis en psychiatrie sont donc plus victimes qu’agresseurs.


Idée reçue
« La seule façon de soigner les malades mentaux, c’est de les enfermer à l’hôpital psychiatrique et de leur donner des médicaments. »

Réalités
- En 2008, 86% des personnes soignées en service public de psychiatrie sont suivies en ambulatoire (et 68 % ne sont jamais hospitalisées).
- 11% sont hospitalisées (alors que c’était le seul mode de soin en 1960).
- 80% des personnes hospitalisées le sont librement.
- Les traitements pour les troubles mentaux sont variés : psychothérapies, médicaments, thérapies corporelles, réhabilitation sociale...
- L’entraide par les pairs joue un rôle grandissant (association de patients et de proches, groupes d’entraide mutuelle).
- Il est important de lutter contre l’exclusion sociale par :

  • l’accès et le maintien dans le logement,
  • l’accès et le maintien dans l’emploi,
  • l’accès aux loisirs et à la culture,
  • la scolarisation en milieu ordinaire,
  • le soutien social.


Idée reçue
« Quand on a des problèmes de santé mentale, c’est pour la vie, on ne peut pas vraiment en guérir. »

Réalités
- Les études montrent que la plupart des personnes qui ont des pathologies psychiatriques s’améliorent, voire se rétablissent complètement.
Se rétablir signifie être capable de vivre, travailler, apprendre et participer à la vie sociale, malgré la persistance éventuelle de symptômes, ou après leur disparition.
- Les études ont montré que l’espoir de rétablissement joue un rôle essentiel dans la capacité de rétablissement des personnes.




Sources Psycom

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